Beach volley, jokari, châteaux de sable… les jeux de plage ne manquent pas en août.

Le beach flag, en revanche, vous n’en avez sûrement jamais entendu parler. Et pour cause, il est surtout populaire en Australie et, étonnamment, en Iran. C’est dans ce pays le seul sport pour lequel les compétitions internationales sont ouvertes aux nageuses. Pourtant, pas de natation, il s’agit là de course sur le sable. Vous l’avez donc probablement pratiqué sans le savoir.

Sarah Saidan en a fait le centre de son court-métrage Beach flags. Les nageuses-sauveteuses iraniennes s’affrontent dans cette course où la plus rapide est victorieuse quand elle attrape le drapeau, dans le but de se qualifier à une compétition internationale. Diplômée de La poudrière, la réalisatrice iranienne dévoile dans son dernier court-métrage à ce jour l’ampleur de son talent. L’animation est aussi pour la réalisatrice un moyen de montrer des images qu’elle n’aurait pas pu filmer en prises de vue réelles : des Iraniennes non voilées, à la plage, en maillot de bain. 

Beach Flags est un conte de treize minutes ponctué des cauchemars de la protagoniste principale, à qui Zar Amir Ebrahimi prête sa voix.  En filigrane, la réalisatrice Sarah Saidan traite de questions sociétales plus larges dans son pays d’origine. Quelques jours après le match d’escrime entre l’Ukrainienne Olga Kharlan et la russe Anna Smirnova, Beach Flags est aussi un rappel des enjeux géopolitiques dans le sport.

Eva Defouloy-Mosoni et Inès Benarab

P.S :  Le film est disponible sur Prime Video et YouTube

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